mercredi 27 avril 2011

Pervers narcissique

Jour de visite du père à mon fils. Il vient le chercher et me le ramène ce soir.
Un jour par semaine, précieux pour mon fils et peut-être aussi pour ce père qui s'est montré violent et destructeur envers le petit et envers moi. Il est arrivé, son visage nimbé de bonheur, heureux de voir son merveilleux petit garçon lui sourire et sauter dans ses bras. Mon fils n'est pas rancunier, bien que le comportement de son père lui ait occasionné deux ans de retard dans son développement psycho-affectif et qu'il soit encore en thérapie. Deux ans de bras de fer en justice avec ce pervers narcissique qui a menti au juge, aux assistantes sociales, à la pédopsychiatre, à son avocat, à sa nouvelle compagne et qui se ment sans doute à lui-même pour éviter de se remettre en question, qui me fait passer pour une menteuse et une manipulatrice, qui semble dormir sur ses deux oreilles. En toute tranquillité. En toute impunité.

Mon fils... J'ai du mal à dire "notre" fils, tant cet homme l'a abandonné, rejeté, m'a avoué ne pas se sentir prêt à être père (sic!), puis m'a fait un procès pour le récupérer! Qui a été violent, a frappé notre enfant, m'a harcelée moralement et a voulu m'anéantir lorsque j'ai enfin compris ce qui se passait et que j'ai décidé de protéger le petit et moi-même de la fureur destructrice de cet homme. Je vous fais grâce des détails.

On lui donnerait le Bon Dieu sans confession. L'homme idéal. Prévenant, gentil, sensible, voire vulnérable. Ce visage, je l'ai entrevu à l'instant.
Mais je ne peux oublier l'autre masque, le regard haineux, la colère, les mâchoires serrées, les hurlement sur moi et sur mon enfant, les coups...
Qui pourrait oublier de telles choses?

Pervers narcissique. C'est mon avocat qui m'a parlé de cela. Avant lui, je n'avais jamais entendu cette appellation. J'ai tout pris en pleine figure! J'ai repassé le film de notre histoire, au ralenti, en rewind, en boucle, j'ai pris des notes, j'ai lu des livres, j'ai surfé sur internet. Tout prenait un sens, tout s'emboîtait... Mais plus je devenais lucide, plus je souffrais. La prise de conscience fut douloureuse. Et dans le même temps, j'avais un petit garçon qui s'était arrêté dans son développement psycho-affectif et qui ne parlait pas encore à l'âge de trois ans! Et moi qui croyais que c'était juste un retard de langage, quel choc je reçus lorsque la pédopsychiatre me révéla que mon enfant souffrait d'un retard de développement global de deux ans!

Il est arrivé radieux, je lui ai confié mon diamant brut, mon enfant que j'ai remis à flot, que je nourris de mon amour, que je remplis de confiance, à qui j'apprends la contre-manipulation. Il n'a pas encore sept ans, mais il a déjà compris bien des choses. Je ne souille pas son père en disant du mal de lui, mais je lui dit qu'il n'a pas le droit de le taper. Je n'ai rien pu prouver à la justice, les indices que j'ai apportés n'ont pas suffi.
Intouchable, inatteignable, victorieux, heureux...

Vous voyez le tableau?