mardi 31 mars 2009

Le vestiaire...

Le vestiaire de mon club de sport est un lieu incontournable, sas par lequel la citadine élégante et impeccablement maquillée et coiffée transite et se métamorphose en créature féline et moulée dans un survêtement de sport Tommy Hifliger dernier cri...
Lieu de toutes les rencontres, où l'on se dévoile, se compare, jauge la beauté ou la laideur de ses congénères, d'un regard furtif mais à qui rien n'échappe. Je n'évoquerai que brièvement la concurrence déloyale, la jeunette de vingt ans qui n'a pas un gramme de cellulite - ça me rappelle moi, tiens, quand j'étais plus jeune (gros soupir)... Je passerai comme chat sur braise sur la vraie laideur, celle qui dégouline de graisse et de varices, on se demande comment elle a pu en arriver là, et pourtant je suis sûre qu'elle n'a pas cinquante ans! Non, je m'attarderai sur les femmes de mon âge, la quarantaine bien conservée, la cuisse encore ferme, le ventre plutôt plat, le triceps pas encore flasque, le teint encore frais... On appelle cela entre deux âges... Je frémis en me demandant si je vais bientôt franchir cette frontière qui se rapproche inéluctablement... Non, la jeunesse, ce n'est pas que dans la tête... Heureusement, cher lecteur, chère lectrice, je suis une chanceuse de la génétique et lorsque je dévoile mon âge à mes nouveaux amis, ils en ont la mâchoire qui tombe et une lueur envieuse se lit dans leur pupille... Mais les gènes n'y sont pas pour tout... Cette apparence juvénile, figurez-vous que j'y travaille! Je fais attention, à tout, pas d'alcool, pas de cigarettes, pas de soleil non plus (de toutes façons, ma peau ne bronze pas, elle brûle au soleil, alors écran total, vous voyez le genre...), alimentation équilibrée, un peu de sport... A la longue, ça paye. 
Dans le vestiaire, j'ose encore me dévêtir, me doucher devant les autres, être observée et j'espère bien que ça va continuer encore longtemps...

samedi 28 mars 2009

Musclée...

La maternité est sans doute la plus belle expérience qu'une femme puisse vivre... L'amour d'un homme est une chose souvent fluctuante et insaisissable de toutes façons, mais l'amour d'un enfant est absolu et bien réel... Cette merveilleuse relation d'amour, fusionnelle avec le nourrisson, puis plus libre à mesure qu'il grandit, a comblé mon coeur et donné un sens plus profond à mon existence jusque là trop solitaire... 
J'ai toujours pris grand soin de mon corps, non par narcissisme, mais par souci de santé et d'esthétique... J'ai toujours été très mince et j'entretenais ma ligne en pratiquant avec discipline des sports en salle, musculation et divers cours dans un club... Ma grossesse s'est d'ailleurs déroulée parfaitement bien et j'ai accouché sans péridurale en l'espace de six petites heures... Bref, ma forme était excellente...
Avec un bébé à la maison, ça se complique un tout petit peu... D'abord, il faut récupérer de la fatigue, et la première année, les nuits sont souvent agitées et on dort peu... Mine de papier mâché et - allaitement aidant - ligne retrouvée, mais ramollie...
J'étais toute flasque et je m'en désolais... Aussi ai-je repris un abonnement dans mon club de gym... 
Et là, le miracle s'opère, mon corps se redessine, mes rondeurs disparaissent d'un côté pour apparaître de l'autre, plus fermes que jamais...
Bref, la forme... les formes... j'assure... J'affiche un sourire colgate, j'irradie et tous les hommes me regardent, un inconnu m'offre des fleurs, il m'invite dans le restaurant chic et branché de la ville et là, ô surprise, en croquant dans un fortune cookie, je manque de me casser une dent sur un diamant à la grosseur vulgaire... Je lui en colle une pour lui montrer que mes cours de musculation sont efficaces et que j'apprécie à sa juste mesure son cadeau, je remballe mon sac de sport et je rentre tranquillement à la maison en sifflotant l'air de Rocky...
Mère célibataire, mère célibattante, même combat...
Ouais, ben c'est pas en fantasmant comme ça que je vais me retrouver un mec, moi!

mardi 3 mars 2009

Je reviens bientôt...

Chers fidèles et rares lecteurs, ô mes "happy few", pardonnez-moi ce long silence durant lequel je vous abandonnai... 
Rappelez-vous, je suis prof! Et il m'arrive de travailler, eh oui! La fin du trimestre est toujours une période emplie de grattage de copies corrigées en dernière minute, de tapotage effréné sur la calculatrice qui crache sans pitié les moyennes, de claviotage - tiens, joli néologisme, ne trouvez-vous pas?- sur l'ordinateur en vue des commentaires impitoyables sur des élèves non moins impitoyables... Ah! Le plus beau métier du monde, qu'y disaient, engagez-vous qu'y disaient... Si j'aurais su, j'aurais pas v'nu (La Guerre des Boutons)...
Bref, vous disais-je, je reviens bientôt, plus en forme que jamais, avec quantité d'anecdotes savoureuses et sportives dont - j'espère - vous me direz des nouvelles, si d'aventure vous les lisez, dès qu'elles seront écrites, bien sûr... 
Quelle belle arrogance, quel aplomb superbe, qui augure favorablement de ce que je vous ai prédit...