lundi 22 décembre 2008

Cadeaux...

Certains, afin d'échapper à ce qu'ils considèrent comme une corvée de circonstance, proclament à leurs proches attérés qu'ils ne leur feront pas de cadeaux cette année. Pour se justifier et se dédouaner d'une culpabilité naissante, ils invoquent des raisons aussi diverses que foireuses : "Tu sais, cet automne, avec le krach boursier, j'ai perdu un max de pognon, alors, bon, tu peux comprendre...", "Noël, c'est surfait, le sapin et tout le tremblement, c'est trop ringard, et puis je ne veux pas participer à cette conspiration capitaliste qui ne profite qu'aux multinationales. En plus, tous leurs jouets sont fabriqués en Chine et les ouvriers sont exploités, pire que l'esclavage...", "Je sais jamais quoi vous acheter, et puis de toute façon vous avez déjà tout!", "Le vrai cadeau que l'on peut faire au gosses, c'est de leur inculquer les vraies valeurs, alors autant qu'ils apprennent tout de suite..."
Et j'en passe...
D'un autre côté, certains ont décidé de perpétuer cette tradition qui les rend, certes, un peu complices du consumérisme à outrance qui caractérise cette période. Peut-être que ce petit sacrifice de temps et d'argent signifie-t-il pour eux autre chose qu'une obligation sociale et familiale. Peut-être y voient-ils un modeste témoignage d'affection, un prétexte à la réconciliation, une nostalgie de l'enfance aux doux parfums d'amour...
A chacun de choisir dans quel camp il va se positionner. Car c'est une guerre idéologique qui est déclarée...

mardi 16 décembre 2008

Borderline...

Borderline, autrement dit "trouble de la personnalité limite"... Maladie psychique méconnue du grand public, mais bien réelle et dont souffrirait 2 à 4 % de la population.
Les personnes atteintes souffrent intensément et sont incapables de gérer de façon modérée leurs émotions... Elles réagissent notamment de façon excessive à des événements banals ou à des paroles anodines qu'elles interprètent comme de véritables agressions. Colère, parfois violence, sentiment de vide intérieur, dévalorisation, identité floue, telles sont les principales caractéristiques de cette pathologie. Les relations avec les autres sont extrêmement perturbées, et leur entourage en souffre énormément.
Les Romantiques l'avaient appelé le spleen, la bile noire, la mélancolie, autant de synonymes pour un mal de vivre que l'on a trop souvent associé aux artistes, mais qui touche surtout les êtres fragilisés par une enfance perturbée... Environ 75 % des personnalités limites réussiront leur tentative de suicide.
Il paraît que cette maladie se soigne. Encore faut-il que la personne reconnaisse son mal et accepte de consulter un psychothérapeute compétent.
Pourquoi est-ce que je vous assène ce digest? Tout simplement parce que je suis en relation avec une telle personne. Et je peux vous assurer que ce n'est pas drôle tous les jours. Bien que ne vivant pas avec elle, je la fréquente suffisamment pour la connaître très bien, mais malgré cela, les changements d'humeur, les accès de colère sont si soudain, que je suis toujours prise de cours. L'instabilité est permanente. C'est extrêmement fatigant. Et je pèse mes mots.
Mais alors, me direz-vous, pourquoi rester dans une telle situation? Et bien, cher lecteur potentiel et méritant, je n'ai guère le choix. Je partage avec cette personne une chose, ou plutôt un être, que je n'ai pas le droit de garder pour moi toute seule. Un enfant. Pour lequel je m'efforce de préserver chaque jour une paix précaire avec un père absent, mais suffisamment présent pour aider son fils à se construire.
Ils s'aiment. Cet amour a poussé le père à commencer une thérapie. L'espoir est mince dans mon coeur, mais j'espère une résurrection de cet homme, englué dans un désespoir qui lui colle à la peau. L'amour, l'issue?
Que Dieu nous vienne en aide...

mercredi 3 décembre 2008

Mon beau sapin...

Ah! Le sapin de Noël... Chaque année, c'est le même rituel... D'abord, se décider à s'y mettre, ensuite, descendre à la cave, retrouver les cartons, coincés sous un amoncellement poussiéreux et sentant un peu le moisi, contenant les précieuses boules, guirlandes et autres breloques scintillantes, qui par miracle ont résisté à une année d'oubli dans l'ombre...
Ensuite, déployer le sapin, artificiel, couvert d'une neige factice et complètement kitch, mais dont mon fils raffole... Cela fait longtemps que j'ai renoncé au sapin naturel, plus par souci d'hygiène - il paraît que les petites bêtes y pullulent - que par esprit écologique. En plus, une fois les festivités terminées, on jette la dépouille à la poubelle - c'est d'une tristesse! - et on retrouve encore des aiguilles sous le tapis en plein mois d'août...
Puis, disposer la guirlande électrique - non, je ne suis pas adepte non plus des bougies, notre sapin familial ayant flambé sous mes yeux quand j'avais sept ans, un certain traumatisme subsiste... Défaire les noeuds d'un cordon électrique n'est pas chose aisée, mais avec un peu de pratique... sans s'énerver... je comprends mieux Alexandre le Grand quand il a tranché le noeud gordien... Voilà, j'allume un coup, juste pour voir l'effet, pas mal... sauf qu'une minuscule ampoule a sauté, impossible à remplacer. Chaque année, quelques unes s'épuisent, si bien que les petites lumières se raréfient... Mais ça ira encore pour cette fois.
Commence alors la délicate opération de l'accrochage des boules, la phase où vous allez laisser votre créativité éclater au grand jour, étape décisive dans votre carrière d'artiste... Choisissez les plus grosses et les plus colorées, que vous disposerez de façon égale tout autour du sapin. Ensuite, remplissez les espaces libres avec les plus petites décorations, lutins joufflus, maisonnette pailletée, soldat de pacotille, grenouille couronnée, fée, oiseaux aux plumes jaunes et rouges, tambour bariolé, biscuits factices... Tout un petit monde enfantin que j'ai amoureusement disposé sur l'arbre, qui, comme par magie, prend vie et chaleur.
La touche finale, ornez le sapin de guirlandes bien grosses et clinquantes de façon à cacher le cordon électrique, et n'oubliez pas l'étoile, au sommet.
Si, comme moi, vous aimez les crèches, n'oubliez pas la mise en scène de la nativité, tendrement illuminée par les douces lumières multicolores...
Certaines personnes n'aiment pas Noël, et je respecte leurs raisons... Pour ma part, je revendique cette fête, sans son aspect consumériste toutefois.
Pour moi, Noël évoque les Noëls de mon enfance, moments de pur bonheur, pour les enfants que nous étions. Le sapin, les cadeaux, ni nombreux ni onéreux, mais réellement appréciés. La messe de minuit pour les plus courageux. Papa, maman, grand-maman, oncles, tantes, frère, cousins, cousines, attablés autour d'une dinde aux marrons... Le vrai cliché, quoi, à rendre jaloux ceux qui n'ont pas connu cela. C'est vrai, j'ai eu de la chance d'avoir une grande famille, dans mes jeunes années... Ce que je ne vous ai pas dit, c'est qu'il ne reste presque plus personne... Beaucoup ne sont plus...
A Noël, autour du sapin, j'aime les faire revivre dans mes souvenirs, et perpétuer la tradition avec mon fils...

lundi 1 décembre 2008

Domestic goddess...

Nigella Lawson, vous connaissez? Si, tout comme moi, vous êtes férue d'émissions culinaires, vous ne pouvez pas ignorer cette journaliste devenue présentatrice de recettes cathodiques et caloriques, auteur d'ouvrages à succès dont le fameux How to be a domestic goddess...
Selon Nigella, dont j'ai vu une interview sur You-tube, ce titre est absolument ironique, car elle ne se prend pas au sérieux. Et tant mieux. Je regarde avec d'autant plus de plaisir ses émissions pas prétentieuses dans lesquelles elle présente des recettes simples et appétissantes, en jouant de sa beauté naturelle de belle brune quadragénaire, à l'accent britannique aussi raffiné que ses plats... 
En me penchant sur sa biographie, j'ai su qu'elle était issue d'un milieu plus qu'aisé, son père était Chancelier de l'échiquier au Gouvernement britannique sous Margareth Thatcher, et sa mère était issue de la dynastie des thés Lyons, entre autre...
Mais sa vie, loin de ressembler à un long fleuve tranquille, a connu des tragédies : sa mère, sa soeur et son premier mari sont tous décédés d'un cancer...
Ce genre de réussite suscite chez moi une certaine admiration... 
A travers ses émissions et ses écrits, il semble qu'elle ait su réveiller le fantasme féminin de la "maîtresse de maison" en lui conférant une dimension à la fois plus voluptueuse et plus moderne. Je m'explique : la notion de plaisir, chez Nigella, est très sensuelle, elle ne présente pas ses émissions de façon clinique, mais délivre chacun de ses secrets dans sa cuisine, avec un charme qui fait fondre non seulement le chocolat qu'elle utilise abondamment, mais aussi ces messieurs qui - paraît-il - sont nombreux à la regarder. Et moderne, car ses recettes - les desserts sont de vraies bombes caloriques - sont simples et rapides.
En fait, on veut lui ressembler à Nigella. On voudrait avoir sa beauté, surtout son visage et ses somptueuses boucles brunes, ses formes rondes un peu moins, mais celles-ci témoignent de son amour pour la nourriture... De là à dire qu'elle nous rappelle les déesses primitives de la fertilité, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas...
Parfois, il me plaît à imaginer une autre vie, celle de la femme au foyer qui nourrit sa famille avec amour et force bons petits plats...
Pour le moment, je me contente de renouveler mes talents culinaires en imitant, bien timidement, le style Nigella...

jeudi 27 novembre 2008

Père Noël en Lévi-Strauss

Vous pensez peut-être que je vous vais parler de mes multiples paires de jeans qui s'accumulent dans mon armoire - mon dressing, pour faire snob - et dont aucune n'épouse parfaitement mes formes à la fois fines et rondes - ne vous ai-je pas dit que mon corps était parfait?
Ou encore que je vais évoquer un changement de look radical du personnage idolâtré par le marketing de décembre. Imaginez Santa Claus - comme on le nomme Outre-Atlantique - vêtu intégralement de blue jeans délavés, Santiags en prime. C'est drôle, mais j'ai un collège qui pourrait tenir ce rôle, la barbe en moins, les cheveux longs en prime...
Et bien non! Pour les lecteurs érudits que vous êtes sûrement, vous aurez deviné qu'il s'agit de l'ethnographe fameux, Claude Lévi-Strauss, auteur de Tristes tropiques, pour ne citer que le plus connu de ses ouvrages. J'ai relégué depuis la fin de mes études universitaires les nombreux viatiques de ma période estudiantine, et ce bouquin gît dans une malle bleu métallique - un "trunk" que j'ai rapporté de Canterbury, après mon année sabbatique en Angleterre - et doit sentir le moisi...
Mon intérêt pour cet auteur s'est subitement ravivé en regardant une émission fort intéressante diffusée par la chaîne à prétention culturelle "Arte", sur ma nouvelle télé à écran plasma flambant neuf.
Comme je suis arrivée à la fin, je n'ai pu capter que quelques bribes d'une analyse sur le Père Noël et sur les survivances païennes de cette fête. Selon Lévi-Strauss, la figure du Père Noël remonterait bien plus loin que la légende de Saint-Nicolas. Il s'agirait en fait des ancêtres morts qui viendraient récompenser ou punir les vivants... En 1951, un évêque de Strasbourg aurait interdit, au nom de la doctrine chrétienne, les manifestations du Père Noël, afin de redonner son sens premier à la fête de Noël, à savoir la célébration de la naissance du Sauveur. Mais paradoxalement, en sacrifiant en quelque sorte cette figure emblématique, l'Eglise avait redonné son sens premier à ce personnage...
Ces explications incomplètes ont éveillé ma curiosité et je suis allé vérifier sur internet. J'ai bien sûr trouvé le titre de l'essai : Le Père Noël supplicié, aux éditions Sables.
Par ailleurs, je n'ai rien contre le Père Noël. Mais il est vrai que cette débauche de rouge et de blanc, de houppelandes, de barbes centenaires qui se veulent rassurantes, de sourires radieusement forcés d'enfants qui ne savent plus à quel Père Noël se vouer, celui de Balexert ou celui de Manor?, ces montagnes de cadeaux tous plus clinquants et faussements luxueux les uns que les autres... Tout ça me fait douter du bien-fondé d'une telle tradition...

Pour ma part, j'ai choisi depuis longtemps. Je préfère de loin la version du nouveau-né d'origine divine, venu s'incarner humblement, et devenir le Sauveur de l'humanité...

Mais bon, si vous tenez absolument à me faire un cadeau pour Noël, pensez au Père Noël supplicié, je me réjouis de le lire...

lundi 24 novembre 2008

Gros rhume (2)...

Suite de notre palpitant feuilleton...
Les muqueuses enflammées, l'oeil brillant, le nez écorché, la gorge en feu, voilà le triste tableau, l'état des lieux que je dresse de ma personne... 
Mon inspiration m'a quittée, je ne parviens plus à penser... Je renifle lamentablement, et le seul réflexe qui m'anime encore est celui de puiser dans ma réserve - qui diminue à vue d'oeil ou de nez - de mouchoirs, lesquels achèvent leur brève existence entassés en boules humides au pied de mon lit. 
J'ai poussé le chauffage à fond, et dès que je quitterai mon lit, il faudra que je songe sérieusement à changer de duvet.
Je ne sais même pas où j'ai puisé l'énergie pour vous poster ce message, dont j'espère qu'il ne sera pas le dernier.
Adieu, donc, je vous laisse, j'ai une inhalation qui m'attend.

samedi 22 novembre 2008

Gros rhume...

Le mal est de saison. Je n'y ai pas échappé.
Cela a commencé par des gratouillements dans la gorge, puis le parcours classique de la migration des microbes vers la sortie la plus proche : le nez.
A ce stade du mal, mon appendice est quelque peu irrité, à force de mouchements répétés. J'ai perdu le sens de l'odorat, je ne sens même pas l'odeur du Pulmex dont je me frictionne abondamment.
Pour parachever ce tableau délicat, je tousse comme une pulmonaire, bref, je fais peine à voir.
Bon, j'exagère un peu. Je ne suis pas à l'article de la mort.
Tout ça pour vous dire qu'aujourd'hui, je ne vous délivrerai aucun message à grande portée existentielle, mes neurones étant d'une rare inefficacité, et mon imagination au point mort...
Voilà, il faudra vous contenter de ça...
Je vous laisse, ma tasse de tisane est en train de refroidir...

mercredi 19 novembre 2008

Bientôt mon anniversaire (4)...

En fin de compte, ce jour un peu redouté ne s'est pas trop mal passé...
J'ai dégusté un succulent gâteau au chocolat arrosé d'une flûte de Bollinger, en compagnie des personnes que j'aime le plus au monde : mon fils, ma mère, mon homme.
Certes, il n'est jamais agréable d'ajouter une bougie de plus sur son gâteau d'anniversaire. Sauf quand on organise une énorme fête et qu'on sait s'entourer de nombreux amis, ce que j'ai essayé une ou deux fois sans grand succès à vrai dire. Je n'ai jamais eu trop de peine à remplir mon appartement et à déployer des buffets alléchants arrosés d'excellents crus, mais mes sauteries étaient souvent peuplées de pique-assiette ingrats qui ne me retournaient que rarement mon invitation...
Mon altruisme s'est donc assez rapidement essoufflé, et j'ai carrément renoncé à toute forme de réception lorsque j'ai eu un bébé...
Depuis, ma vie sociale est à peu près inexistante. J'exagère un peu : je me suis rendue à plusieurs réceptions ou fêtes, mais depuis quelques mois, c'est l'ascèse.
Ajoutez à cela un tempérament casanier et plutôt tourné vers la famille, et vous aurez un portrait assez convaincant de ma personne... 
Mais j'ai décidé de CHANGER! Vous allez voir, l'année prochaine, je soufflerai d'extravagantes bougies surmontant une tourte à plusieurs étages, je ferai couler la fontaine de champagne, je ressemblerai à une diva, égrenant un rire perlé à chaque trait d'esprit de mes hôtes, tous plus cultivés, sensibles et charmants les uns que les autres... Mon époux m'enlacera amoureusement par la taille en me glissant un mot doux, tandis que notre petit garçon, après m'avoir aidé à éteindre le feu d'artifice miniature ira se coucher sagement, accompagné de sa grand-maman, toujours disposée à s'occuper de son adorable petit-fils...
Au fond, peut-être que tout cela ne m'intéresse plus, peut-être que j'ai perdu le sens de la fête... Tout cela me semble quelque peu factice, vain, décevant... 
Lorsque j'étais enfant, nous avions l'habitude de nous réunir en famille, avec les oncles, les tantes, les cousins et les cousines, et nous partagions la dinde de Noël, les festins d'anniversaires, puis les enfants que nous étions alors courions partout dans la maison, nous inventions des jeux de toutes sortes, c'était une période vraiment heureuse de nos vies...
Mon petit garçon aime la fête... Pour son anniversaire, nous avons loué un château gonflable, et invité ses copains... Le bonheur illuminait son beau petit visage... 
Ma vie sociale s'est déplacée, elle n'est plus centrée sur moi, mais sur mon fils... C'est ainsi, et je ne le regrette pas. Mes amitiés reflètent ma vie, ce sont des parents, comme moi. Et ce n'est pas plus mal...

mardi 18 novembre 2008

Bientôt mon anniversaire (3)...

Le moins que je puisse dire, c'est que les hommes - ou le mien, ou l'ex-mien, je ne sais plus - sont contradictoires...
Hier je vous délivrais un message plutôt déprimé, soliloquant à qui mieux mieux sur l'insensibilité masculine...
Aujourd'hui, je reçois un téléphone (synecdoque ou métonymie, je vous le demande?) du père de mon enfant qui était en train de me chercher un cadeau d'anniversaire. Comme il avait décliné mon invitation à partager un gâteau, je lui ai proposé, après lui avoir glissé quelques suggestions de présents dignes de ce nom (un petit bijou, mais pas du toc, un tableau de maître, un voyage aux Maldives... En fait, je plaisante, un coffret DVD, ça ira aussi), de goûter ensemble le lendemain avec notre fils afin de souffler une bougie de plus que l'année passée. Et bien, figurez-vous qu'il a accepté la proposition...
Contradictoires, je vous disais... 
Dans ces moments, je me dis que l'inconstance a peut-être du bon, quand elle va dans le bon sens... Après tout, ne dit-on pas que seuls les imbéciles ne changent pas d'avis...

lundi 17 novembre 2008

Bientôt mon anniversaire (2)...

Que dire lorsque le père de votre enfant, dont je suis séparée - mais nous sommes restés en bons termes - ne veut même pas partager une tranche de gâteau le jour de mon anniversaire? 
Malgré la blessure causée par son refus - toujours poli - je ne peux m'empêcher de me demander pourquoi un homme peut se montrer aussi gratuitement méchant envers la mère de son enfant... 
Ce même homme m'emmenait, il n'y a pas si longtemps, dans les meilleurs restaurants de la ville pour fêter dignement l'événement... Il savait toujours choisir un joli bijou original qui illuminait mon teint d'un plaisir que nous partagions... Et à présent, l'indifférence...
Que s'est-il passé dans le coeur de cet homme, quelles pensées ont germé et pris racine dans son coeur, jusqu'à envahir par des multiples ronces ses pensées, son âme, son être tout entier? Son coeur est devenu un désert, une terre aride et rocheuse, sur lequel plus rien ne pousse... 
Assez de métaphores, par ailleurs pas très originales. 
Juste un constat : qu'est-ce qui l'a éloigné ainsi de moi? Ou plutôt qui est-ce qui l'a éloigné de moi?
Tous les hommes sont-ils inconstants? Y en a-t-il un seul qui soit fidèle?
Je ne reste pas seule avec mes questions sans réponse. Je regarde avec tendresse mon petit garçon que son papa refuse de voir grandir, et je me retiens de pleurer...


Singapour...




dimanche 16 novembre 2008

samedi 15 novembre 2008

vendredi 14 novembre 2008

Déception

Pourtant j'y croyais... J'avais bon espoir... Mais non, il m'a échappé, sans espoir de retour.
Non, je ne vous parle pas d'un homme! Croyez-moi, s'il s'agissait d'un homme, je ne m'apitoierais pas autant sur moi-même. Un homme, soit ça n'en vaut pas la peine, soit ça revient toujours, soit on finit par trouver le bon, enfin.
C'est peut-être comme les appartements... Celui que je convoitais - depuis presque deux ans! - a été attribué à une autre famille, sans doute un couple doté de deux enfants, au revenu minimum. L'office du logement aura préféré leur dossier - plus conforme à l'idée qu'ils se font de la misère - au mien, trop brillant. Non, la mère célibataire qui élève seule son enfant et qui n'a qu'une chambre à coucher, ce n'est pas suffisant pour obtenir un logement subventionné par l'Etat... De plus, il semblerait que je dépasse leur foutu barème de 3000 francs! Je serais curieuse de voir la tête des nouveaux locataires... Ces veinards qui m'ont piqué - à leur insu et à mon grand dam - MON appartement!
Bref, je suis déçue...
Surtout que maintenant, je vais devoir recommencer la chasse à l'appartement. Quand on connaît la situation du logement dans ma ville, on comprendra ma frustration... 
C'est bien la première fois qu'on me fait comprendre que je gagne trop d'argent! A croire que mon niveau social a évolué sans que je m'en rende compte... 
Je devrais donc me réjouir de passer pour quelqu'un de riche! 
Bon, c'est décidé, demain je me cherche un loft, au centre ville, comme ça je pourrais commander ma cuisine ultra-tendance aux accents rouge laqué et inox. Ou tenez, mieux encore, une maison de maître dans la vielle ville à côté de la cathédrale, dotée d'une cour intérieure, ornée de ravissants balcons dignes de Roméo et Juliette... Et surtout en face de mon banquier, pour les chèques sans provision... ou tout près de la bourse, pour les placements foireux des spéculateurs qui, pour une fois, ont été pris à leur propre jeu...

jeudi 13 novembre 2008

Cake au citron


Pour ce grand classique, vous aurez besoin d'un moule à cake de 28 à 30 cm, beurrez et farinez ledit moule.

Pour la pâte :

250g de beurre ramolli
250g de sucre glace
le zeste de 2 citrons
quelques gouttes d'arôme de lime
1 pincée de sel
5 oeufs de 52g
200g de farine
50g de fécule de maïs
2cc de poudre à lever

Décoration :

1-2 citrons (utiliser ceux dont le zeste a été râpé
1,2 dl de sirop de citron non dilué

Préparation :

Beurrer et fariner le moule à cake et le réserver au frais. Préchauffer le four à 185°.
Travailler le beurre jusqu'à ce qu'il ramollisse complètement, ajouter le sucre glace et les oeufs un à un en remuant jusqu'à ce que la masse blanchisse. 
Râper le zeste de citron directement dessus, parfumer à l'arôme de lime et saler. Mélanger la farine, la fécule de maïs et la poudre à lever et verser sur l'apprêt mousseux au travers d'un tamis. Mélanger le tout vigoureusement. 
Garnir le moule de ce mélange et tracer une ligne médiane de quelques millimètres de profondeur avec un couteau pointu ou une corne à pâtisserie.
Placer le moule dans le bas du four et cuire pendant 60 minutes.

Décoration :

Détailler les citrons dans la longueur en huit.
Faire réduire le sirop de citron à la valeur de 1 dl. Y placer les tranches de citron, réchauffer brièvement, puis laisser refroidir. 
Démouler le cake et le piquer plusieurs fois avec une aiguille, puis l'arroser de sirop de citron. Décorer avec les tranches de citron.

Conseil de saison :

Remplacez les citrons par des limes, des oranges ou des pamplemousses.

mercredi 12 novembre 2008

Rêvasser...

Le petit est parti avec son père, comme tous les mercredis après-midi... Je reste seule dans l'appartement, si calme soudain... 
Et non, je ne vais pas vous faire le coup de "je déprime sans mon fils"! J'adooooore ces moments de liberté! Ces après-midi sans contrainte, ces minutes où je peux enfin me retrouver... 
Lorsque je suis organisée, je me concocte un programme détaillé : d'abord, un peu de gymnastique avec mon vélo elliptique, qui commence à prendre la poussière; puis, une douche et un massage avec mon beurre corporel balinais; ensuite, surf sur internet, et - depuis que j'ai ma nouvelle télé à écran plasma - zapping et émission culinaire; un peu de lecture - de préférence se vider la tête avec un Glamour ou un magazine de décoration; enfin, s'il me reste du temps, balade en ville et lèche-vitrine...
Je dois reconnaître que j'arrive rarement à faire tout ce que j'avais programmé. Mais qu'importe, j'ai du temps pour moi, ce que je considère comme un luxe suprême...
Aujourd'hui, je n'ai rien programmé. J'ai bien sûr regardé une émission de décoration et un cooking show sur ma nouvelle télé, et j'ai fait un peu d'ordre dans le placard de la cuisine : un vieux paquet de biscuits au chocolat y traînait, il fallait bien le finir.
Ensuite, mes yeux se sont posés sur le doux paysage qui se déploie par la baie vitrée de mon salon et les couleurs rouille, jaune et bleutées s'y mariaient si bien que je suis restée quelques instants en contemplation, songeant déjà à une future composition picturale...Puis, je suis allée dans ma chambre pour poursuivre la lecture inachevée d'un roman que je n'avais pas eu le coeur de finir, Les Hauts de Hurlevent. Tiens, ça m'a fait penser que j'avais acheté un DVD d'une ancienne version filmée de cette oeuvre brontëienne... Dans le même genre, je viens d'acheter Jane Eyre. J'ai lu le livre au moins dix fois quand j'étais jeune fille et là je vais pouvoir le comparer avec l'une des nombreuses version cinéma.
Là, il me reste encore un peu de temps avant d'aller rechercher le petit... J'ai quelques corrections en retard et je devrais rédiger les commentaires trimestriels de mes élèves, mais je n'en ai aucune envie... Je vais peut-être faire une petite sieste... Ou dessiner un peu, je ne sais pas encore... 
Parfois, quand j'ai une après-midi de libre, je me sens comme un prisonnier qui viendrait de sortir de sa cellule, ébloui par la lumière et grisé par l'air, et tâtonnant pour trouver la sortie...

samedi 8 novembre 2008

Aérographe


Aujourd'hui, je me suis rendue à mon cours de peinture...
Davantage qu'un passe-temps, c'est une vraie passion que je cultive depuis toujours. Le rythme effréné de ma vie m'en éloigne parfois, mais l'envie de peindre n'en revient que plus forte... Et là, après une interruption due à ma maternité et au fait que je travaille, j'ai décidé de me reprendre en main et de m'inscrire à un "atelier expérimental de peinture".
Notre professeur, qui a longtemps enseigné aux Beaux-Arts, est lui-même un artiste, versé dans l'art de la gravure et connaît toutes les techniques picturales. Ce matin, il nous a proposé de nous inspirer de l'artiste britannique Tom Philips et de peindre des bandes verticales de couleurs, en masquant certaines parties du tableau à l'aide de bande adhésive. Il avait apporté son aérographe, ainsi qu'une série de bombes d'air comprimé, et lorsqu'il demanda qui voulait s'essayer à cette technique, je n'ai pas hésité une seconde, poussée par ma curiosité naturelle et un esprit d'aventure...
L'objet se présente comme un étrange mélange de stylo et de pistolet, muni d'un long tuyau que l'on relie à un compresseur. Mais ici, au lieu d'un compresseur, engin fort lourd et fort bruyant, il y avait six bombonnes d'air comprimé.
Avant de procéder à la manoeuvre - le mot n'est pas exagéré, vous allez comprendre - j'ai dû me défaire de mon pull rose en laine et me protéger avec un tablier. Puis il fallut préparer les couleurs. J'ai commencé par diluer de l'acrylique dans de l'eau, mais la consistance était trop liquide. Après plusieurs essais, je suis finalement parvenue à la consistance désirée, celle du lait. La manipulation de l'aérographe ne fut pas trop compliquée, du moins pour vaporiser la couleur de façon grossière afin de couvrir les bandes. Mais cet outil s'avère remarquable dans les mains d'un artiste expérimenté comme notre professeur, et on peut obtenir des effets hyper-réalistes lorsqu'on en a maîtrisé la manipulation. Ensuite, voyant que l'acrylique ne convenait pas, car trop fluide, je suis passée à la gouache, plus visqueuse. A chaque changement de couleur, il fallait rincer le réceptacle et recommencer l'opération. Sans compter que les bombonnes d'air comprimé gelaient assez vite, et qu'il fallait dévisser l'outil et le revisser sur une autre bombonne... En définitive, il m'a fallu un peu plus de deux heures et au cours d'un laborieux et patient travail, je suis parvenue au résultat 
que vous découvrez ci-dessus.
Bon, vous allez me dire : "Quoi, c'est tout?" Ouais, et alors, moi j'ai appris quelque chose aujourd'hui, je me suis servi de mes mains, de ma créativité, de mon âme, même, pour pondre ce chef-d'oeuvre... Et puis comme dit le proverbe, "La critique est aisée, mais l'art est difficile".
C'est décidé, demain je m'achète un compresseur...

vendredi 7 novembre 2008

Grosse fatigue...

Vendredi soir... 20h49. Le petit est enfin couché. Je dis enfin, car ce petit voyou n'a pas fait de sieste et a fait de la résistance toute la journée. 
Ce matin il y avait école, mais cet après-midi c'était congé pour nous deux. D'ordinaire, il s'assoupit à heure fixe, ce qui me laisse environ deux longues heures de liberté, que je mets à profit pour des activités créatrices ou récréatives amplement méritées... Et à l'heure du goûter, il se réveille frais comme une rose ou un gardon - pas la même odeur, on est d'accord - et nous passons ensemble la plus charmante des soirées...
Là, rien de tel. Monsieur avait décidé de ne pas se laisser aller au moindre bâillement suspect ni à la plus petite lassitude alarmante qui aurait trahi son état d'épuisement, évident pour la maman que je suis...Et là, une longue après-midi a commencé, avec son cortège d'activités destinées notamment à détourner son attention du téléviseur, qui pourrait vite devenir la nounou de service, mais que je n'utilise que dans les cas d'extrême urgence.
Je serais bien sortie, et telle était mon intention. J'avais promis au petit insomniaque de l'emmener voir les décorations de Noël, et cette perspective enchanteresse l'a peut-être incité à rester éveillé. Mais j'attendais un colis en provenance de Bali - et oui, je commande des cosmétiques là-bas, je me la pète un peu, je sais - et je devais jouer les vestales de deux à cinq. Je ne vous dis pas qu'à 4 heures 30, voyant que le livreur DHL n'était toujours pas arrivé, dans quel état j'étais, sans parler de mon fils, surexcité après une heure de pâte à modeler, trois quarts d'heure à jouer avec ses livres miniature, trente minutes de dessin sur l'ardoise magnétique et dix minutes de dessins animés - j'ai fini par craquer...
Lorsqu'enfin le paquet est arrivé, je me suis sentie un peu plus libre. J'ai annoncé victorieusement à mon bambin que nous allions sortir... Figurez-vous que Monsieur n'en avait plus du tout envie!
Qu'allais-je faire? J'ai cru l'intéresser à mon déballage de petits pots exotiques et certifiés bio, une marque que j'ai découverte lors de mon excursion récente à Singapour. Il m'a très gentiment aidé à les stocker dans un coin secret de mon armoire, puis est retourné à ses petits livres. Mais le pauvre petit avait l'air exténué. Heureusement, c'était l'heure du goûter : biscuits au chocolat, petite tasse de lait... Allez, il n'en faudrait pas plus pour le faire basculer dans le sommeil... Tu parles! Cette collation lui a redonné un coup de fouet et on était reparti pour un tour...
Cette fois, j'étais à cours d'idées. Je ne me souviens plus exactement de nos jeux, mais je me suis retrouvée à six heures et demie en train de lui proposer "Les 101 Dalmatiens", que nous avons regardé, lui blotti contre moi... 
Je crois qu'après ça, il était rassasié de ma présence, et qu'il a pu s'endormir, l'âme en paix...
C'est dur d'avoir une maman qui travaille...

Singapour...





jeudi 6 novembre 2008

Ecran plasma

Bon, il y a des jours comme ça où on se dit : "Tiens, et si je changeais de télévision?"
ça m'est arrivé pas plus tard qu'hier, en me baladant à la FNAC à la recherche de cartouches d'encre pour mon imprimante... D'ordinaire, je passe devant tous ces gadgets électroniques avec une indifférence même pas stoïque, car en fait, je ne suis pas férue de télévision... Surtout depuis que je suis maman. J'ai perdu l'habitude, voire la dépendance, de passer mes soirées l'oeil rivé sur le poste, la zapette scotchée à la main, et ce jusqu'à ce que mes paupières gonflées de fatigue et ma cornée larmoyante supplient à leur propriétaire d'aller se coucher... A présent, le gros tube cathodique et encombrant remplit encore un peu son office et diffuse sagement des dessins animés pour mon fils et des nouvelles pour la maman... 
Et puis, il y eut cette rencontre... Il était là, beau, brillant, sublime! Il me regardait avec une telle insistance que j'ai finalement cédé à son appel. Et ça a été le coup de foudre. Imaginez : un superbe écran plasma 42 pouces, boîtier noir laqué, design sobre... Nous étions fait l'un pour l'autre... Je ne me suis même pas sentie coupable, car ils offraient une remise de 6% en échange de mon vieux téléviseur, qui serait donné à Emmaüs... Je n'ai donc pas hésité longtemps et j'ai fait chauffer la carte de crédit...
Dans la foulée, j'ai pris un abonnement pour le fameux bouquet satellite dont je vous ai parlé l'autre jour...
Chouette! Je vais pouvoir me régaler en regardant mes cooking shows jusqu'à plus d'heure...
Sauf que là, j'ai un peu peur de retomber dans mon ancienne addiction... 

mercredi 5 novembre 2008

mardi 4 novembre 2008

Une Alpha Romeo rouge...

Ce matin, sur le parking de l'école où je me rends chaque jour pour y accomplir mon apostolat auprès de la jeunesse pubère de notre beau pays, j'ai vu... une superbe Alpha Romeo rouge de laquelle est sortie la psychologue de notre établissement, une créature féline aux longs cheveux blond vénitien et au sourire carnassier... Après un bonjour de circonstance et un sourire poli, nos chemins se sont séparés, la psy est rentrée dans son bureau à double porte tandis que j'ai arpenté le long corridor qui m'amenait vers la salle des maîtres. Malgré l'heure matinale et la foule compacte d'élèves qui se rendaient plus ou moins nonchalament en classe, mon esprit eut le temps d'échafauder une réflexion autour de cette question poignante : et si j'étais elle?
Vous avez peut-être déjà regardé cette émission de télé dont le titre ressemble à "Prends ma vie, prends mon boulot de m... et donne-moi en échange ta vie de millionnaire, occupe-toi de mes quatre enfants pendant que je conduis ta Mercedes..." Moi, jamais, c'est pourquoi je ne me rappelle pas le titre exact.
Bref, je me suis alors demandé si le métier de psychologue scolaire rapportait tellement plus que le métier de professeur... Dans mon pays, je ne crois pas. Puis je me suis dit que c'était peut-être la voiture de son mec. Cette hypothèse m'a rassurée, mais pas vraiment réconfortée. Après tout, elle a bien le droit de se payer une voiture qui en jette et qui, accessoirement, consomme un max.. C'est une question de philosophie de vie. Tenez, moi aussi, si je voulais, je pourrais me prendre un leasing et m'offrir un caprice de ce genre, mais non, je suis raisonnable. D'ailleurs, je préfère garder mon argent pour d'autres plaisirs, plus authentiques, voyager par exemple...
Ma voiture aussi est rouge, elle est juste un peu plus petite, elle est juste un peu plus vielle et on ne la regarde pas de la même façon...
Comme moi?

Singapour...





lundi 3 novembre 2008

L'art de manger à Singapour...




Je veux etre le chef!

Je ne sais pas pour vous, mais moi, quand je vois une émission de télé culinaire, un cooking show comme disent les anglo-saxons qui ont un vrai sens de la formule, j'ai envie de me mettre aux fourneaux, de concocter des recettes élaborées, de mitonner des pots-au-feu, d'échafauder des tourtes gigantesques, bref, de créer des festins gargantuesques et absolument fabuleux. Bien sûr, ce serait pour l'amour du geste, pas pour la gloire, car ces chefs d'oeuvre s'achèveraient inéluctablement dans les estomacs ravis d'hôtes extasiés et au bord de l'orgasme gastronomique... (admirez au passage les deux allitérations contenues dans cette phrase...).
Je me mets alors à lire avec passion les abondants livres de cuisine qui sommeillent sur mes étagères, mes yeux se régalent des photos de mets mis en scène avec un art consommé, mes doigts cherchent frénétiquement à palper les recettes secrètes qui feront fondre mes proches et leur faire déclarer que jamais au grand jamais ils ne s'étaient autant délecté...
Puis, dans la foulée, je saisis les catalogues de décoration - que je collectionne également - et j'imagine la cuisine de mes rêves, tantôt campagnarde et attendrissante (si d'aventure je possède un jour une maison à la campagne), tantôt ultra-moderne et design, aux accents inox et rouge laqué tendance, pourvue de toute la technologie du XXIe siècle... Ce modèle s'accomodant fort bien d'un loft au centre d'une grande capitale européenne. Mais pour ça, il faudrait que j'épouse un riche homme d'affaire un peu sur le retour d'âge, que mon fils soit inscrit dans une prestigieuse école privée, et que je sois femme au foyer.
En fait, je crois que je vais attendre un peu avant de m'abonner au bouquet satellite qui diffuse TVCuisine en boucle pour 28 francs par mois...

Images de Singapour...





Départ pour l'Asie...

Bientot mon anniversaire...

La clémence du temps, en ce mois de novembre, est quelque peu surprenante. Même les arbres ont conservé leurs frondaisons vertes et rouille, parsemées de rouge bordeaux ou lac de garance (qui parle ici, l'artiste peintre ou la gastronome?). Bref, pour un lundi, jour honni de tout enseignant qui doit retrouver son petit troupeau d'adolescents (je dis cela avec affection), pour un lundi, donc, ça pourrait être pire.
Bientôt mon anniversaire, disais-je, sans enthousiasme. Plusieurs raisons à cela. La première, sans doute la plus évidente pour chaque mortel que nous sommes, c'est que passé trente ans, chaque bougie ajoutée au gâteau, truffé chocolat pour mieux faire avaler le fait qu'on prend de l'âge, passé trente ans donc, il faut déployer d'habiles ruses pour tricher sur le nombre fatidique, forcer un peu plus sur le maquillage savamment naturel et trouver LA crème miracle qui freinera (des quatre fers) l'horrible et inéluctable descente, décadence, devrais-je dire, de la chair... Et pourtant, vous me verriez, vous me donneriez dix ans de moins, si, si, je vous assure, tout le monde me le dit (enfin, ceux qui connaissent le chiffre - abhorré - exact, fermez la parenthèse, point.
Tout cela est certes futile, mais d'un point de vue existentiel extrêmement important. Car si vous observez mon tableau sans titre, composé de collages et de peinture acrylique (merci à Rembrandt et à Baldung Grien), le sujet de la jeune fille et de la mort, thème cher aux peintres de la Renaissance allemande, y est évoqué avec force.
Mais que mon hypothétique et méritant lecteur se rassure, je développerai ultérieurement les raisons qui m'empêchent de désespérer face à cette inéluctable chute de l'être humain...

Je dévoilerai plus tard également les autres raisons liées à ce manque de joie anniversariale, c'est bien assez pour aujourd'hui...

Et pour tous ceux qui sont nés comme moi en novembre, mois brumeux, pluvieux, terreux, mais que j'aime allez savoir pourquoi, je souhaite un joyeux anniversaire plein de bougies et de gâteaux au chocolat!