mardi 16 décembre 2008

Borderline...

Borderline, autrement dit "trouble de la personnalité limite"... Maladie psychique méconnue du grand public, mais bien réelle et dont souffrirait 2 à 4 % de la population.
Les personnes atteintes souffrent intensément et sont incapables de gérer de façon modérée leurs émotions... Elles réagissent notamment de façon excessive à des événements banals ou à des paroles anodines qu'elles interprètent comme de véritables agressions. Colère, parfois violence, sentiment de vide intérieur, dévalorisation, identité floue, telles sont les principales caractéristiques de cette pathologie. Les relations avec les autres sont extrêmement perturbées, et leur entourage en souffre énormément.
Les Romantiques l'avaient appelé le spleen, la bile noire, la mélancolie, autant de synonymes pour un mal de vivre que l'on a trop souvent associé aux artistes, mais qui touche surtout les êtres fragilisés par une enfance perturbée... Environ 75 % des personnalités limites réussiront leur tentative de suicide.
Il paraît que cette maladie se soigne. Encore faut-il que la personne reconnaisse son mal et accepte de consulter un psychothérapeute compétent.
Pourquoi est-ce que je vous assène ce digest? Tout simplement parce que je suis en relation avec une telle personne. Et je peux vous assurer que ce n'est pas drôle tous les jours. Bien que ne vivant pas avec elle, je la fréquente suffisamment pour la connaître très bien, mais malgré cela, les changements d'humeur, les accès de colère sont si soudain, que je suis toujours prise de cours. L'instabilité est permanente. C'est extrêmement fatigant. Et je pèse mes mots.
Mais alors, me direz-vous, pourquoi rester dans une telle situation? Et bien, cher lecteur potentiel et méritant, je n'ai guère le choix. Je partage avec cette personne une chose, ou plutôt un être, que je n'ai pas le droit de garder pour moi toute seule. Un enfant. Pour lequel je m'efforce de préserver chaque jour une paix précaire avec un père absent, mais suffisamment présent pour aider son fils à se construire.
Ils s'aiment. Cet amour a poussé le père à commencer une thérapie. L'espoir est mince dans mon coeur, mais j'espère une résurrection de cet homme, englué dans un désespoir qui lui colle à la peau. L'amour, l'issue?
Que Dieu nous vienne en aide...