mercredi 7 janvier 2009

Breakfast at Tiffany

Lorsque le petit est chez son père, il m'arrive parfois de regarder un film sur mon splendide écran plasma nouvellement acquis (en novembre, rappelez-vous). Là, je suis tombée sur "Breakfast at Tiffany", une des innombrables rediffusions d'Arte. Et bien que je connusse déjà cet incontournable classique de Blake Edwards, je ne pus m'empêcher de le dévorer jusqu'à la fin. 
C'est bête, mais je pleure toujours comme une madeleine lorsque Holly découvre enfin qu'elle a besoin d'aimer... Audrey Hepburn donne une telle expression à son personnage, on dirait vraiment qu'un voile se déchire, qu'un muraille se désagrège... L'histoire se  passe à New York. Cette jeune femme fragile et superficielle, perturbée et arriviste, cache sa vraie nature sous une apparence élégante et un comportement frivole et charmeur... Elle s'étourdit dans un tourbillon de fêtes, sort avec quantité d'hommes tous plus fortunés et fats les uns que les autres, se dégrise au champagne dès le matin, s'orne d'un fume-cigarettes, de lunettes noires, de chapeaux extravagants et de chaussures pointues - nous sommes en 1961 - sans oublier la fameuse "petite robe noire" qui restera dès lors une référence éternelle en matière de mode.
Son voisin, Paul, est un jeune homme ambitieux qui rêve d'être écrivain. Plutôt veule, il se croit obligé de faire le gigolo auprès d'une femme riche et plus âgée que lui. Holly l'amuse dans un premier temps, puis il finit par tomber amoureux d'elle. Celle-ci le considère comme un ami. Un jour, son mari débarque du Texas. Elle l'avait épousé à l'âge de 14 ans pour subvenir à ses besoins et à ceux de son frère Fred . Puis avait quitté la maison de cet homme qui l'avait sortie du ruisseau...
Truman Capote est l'auteur de ce récit qui oscille entre satire de la société newyorkaise et tragédie... Le film s'achève sur une note optimiste, contrairement au récit littéraire.
Audrey Hepburn compose un personnage inoubliable, tout comme la chanson d'Henri Mancini, Moon River... Heureusement que la Paramount n'a pas voulu que ce rôle soit interprété par Marilyn Monroe, comme l'auteur le souhaitait...
Mille détails ont retenu mon attention : les tenues vestimentaires de Holly - Audrey avait un style inimitable - son canapé- baignoire, la scène de la femme saoûle qui rit toute seule en se regardant dans le miroir, puis qui pleure, le coup de sifflet de Holly qui appelle un taxi, les boules d'oreilles à pompons, le chat qui n'a pas de nom, le faux japonais, caricature campée par Mickey Rowney, le téléphone dans la valise, le baiser sous l'orage...
Les dialogues sont tantôt savoureux, tantôt cruels... Mais l'émotion est palpable sous ce vernis d'insensibilité... Du relief, pas du premier degré... 
Voilà, j'ai jeté quelques impressions rapides sur mon clavier afin de vous faire partager mon goût pour ce film...