dimanche 4 janvier 2009

Frileuse...

Trop froid pour sortir... Je me suis accoutumée au climat sec et ensoleillé de la montagne, et depuis que je suis retournée dans la ville enrobée de grisaille et de froidure, je n'ose plus mettre le nez dehors. Je me calfeutre dans mon appartement de 70m2, les radiateurs sont brûlants, j'ai des livres en quantité, des films en attente, mon frigidaire est plein, j'ai cuit un poulet rôti hier après-midi, ça va, je suis parée à toute éventualité. Sauf si une tempête fait rage et que le blizzard mette hors service les services industriels qui fournissent l'électricité...
Je trouve dommage que la fourrure soit politiquement non correcte, et de toute façon, je compatis à la souffrance des animaux qui sont torturés - le mot n'est pas trop faible - pour donner leurs peaux à des femelles d'une autre espèce, moins bien fournies qu'eux en poils... J'en ai observé quelques unes dans la station de ski où je me suis rendue récemment : des milanaises qui n'ont pas peur d'afficher leur standing et leur manque de solidarité envers la gent animale. Pour ma part, je me contente d'un long manteau en laine, moins chic et sans doute moins efficace...
J'ai fait une entorse à cette règle éthique, par ce temps glacial, je ma chausse de longues bottes en daim, garnies de peaux de lapin, mais le lapin, ça se mange, je n'ai pas les mêmes scrupules, et en plus, je ne suis pas végétarienne. Ma conscience me laisse tranquille tant que l'un de mes élèves ne me lance pas une réflexion du genre : "Madame, c'est du faux, n'est-ce pas?" Par expérience, j'ai appris à répondre par un "oui", pieux mensonge qui évite de me lancer dans une argumentation que je sais vouée d'avance à l'échec.
Bon, demain je recommence à travailler, il faudra bien que je sorte...