samedi 3 janvier 2009

Retour à l'école...

Les fêtes sont passées... Les vacances touchent à leur fin.
Une semaine d'évasion à la montagne nous a permis, à ma mère, mon fils et moi, de faire le plein d'air pur et vivifiant, de soleil et de neige. Le petit s'est initié au ski, tous les matins, avec d'autres bambins de son âge, encadrés d'une équipe de moniteurs aussi dynamiques que patients. Bref, de vraies vacances, auxquelles il manquait toutefois la présence du papa, éternel absent, depuis ce funeste été où il s'est éloigné de nous. Je l'avais pourtant invité, mais il a décliné mon offre... Il ne sait pas ce qu'il perd... Mais ceci est un autre débat.
Mon propos n'a aucune prétention philosophique ni existentielle. Je ne vais donc pas disserter sur les humeurs de cet être tourmenté et instable.
Bon, je vais explorer mon sac d'école. Ne faites pas cette tête, je vous rappelle qu'en dehors des périodes bénies des vacances, je suis prof. Ouh les jaloux que vous êtes, ça y est, je vous vois venir... Les profs, on le sait bien, sont des fichus glandeurs qui ne f... rien, qui sont bien trop payés, qui ont trop de vacances et qui en plus ont le culot de se plaindre tout le temps...
Permettez-moi de modérer cette opinion populaire : vous ne voyez sans doute que la pointe de l'iceberg de notre profession. Moi, je dis que pour s'en rendre compte, il faudrait donner la possibilité aux détracteurs de ce métier de faire un mini-stage dans une de nos classes d'adolescents, et après il changerait peut-être d'avis. Sans compter que notre présence effective dans les classes n'est pas tout. Il faut encore préparer les cours - non, nous n'utilisons pas un manuel unique doté d'un corrigé à la fin -, faire les corrections, mettre des notes et rendre les moyennes et les commentaires à la fin de chaque période. Sans oublier les nombreuses réunions de travail, ou encore la formation continue. Le côté administratif des maîtres de classes, avec son cortège d'entretiens avec les parents, et autres réjouissances paperassières, tout cela pourrait rendre soudain - aux yeux du quidam critique et ignorant, la profession d'enseignant beaucoup moins attrayante...
D'ailleurs, je vais vous laisser, j'ai une pile de corrections qui m'attend...