mercredi 19 novembre 2008

Bientôt mon anniversaire (4)...

En fin de compte, ce jour un peu redouté ne s'est pas trop mal passé...
J'ai dégusté un succulent gâteau au chocolat arrosé d'une flûte de Bollinger, en compagnie des personnes que j'aime le plus au monde : mon fils, ma mère, mon homme.
Certes, il n'est jamais agréable d'ajouter une bougie de plus sur son gâteau d'anniversaire. Sauf quand on organise une énorme fête et qu'on sait s'entourer de nombreux amis, ce que j'ai essayé une ou deux fois sans grand succès à vrai dire. Je n'ai jamais eu trop de peine à remplir mon appartement et à déployer des buffets alléchants arrosés d'excellents crus, mais mes sauteries étaient souvent peuplées de pique-assiette ingrats qui ne me retournaient que rarement mon invitation...
Mon altruisme s'est donc assez rapidement essoufflé, et j'ai carrément renoncé à toute forme de réception lorsque j'ai eu un bébé...
Depuis, ma vie sociale est à peu près inexistante. J'exagère un peu : je me suis rendue à plusieurs réceptions ou fêtes, mais depuis quelques mois, c'est l'ascèse.
Ajoutez à cela un tempérament casanier et plutôt tourné vers la famille, et vous aurez un portrait assez convaincant de ma personne... 
Mais j'ai décidé de CHANGER! Vous allez voir, l'année prochaine, je soufflerai d'extravagantes bougies surmontant une tourte à plusieurs étages, je ferai couler la fontaine de champagne, je ressemblerai à une diva, égrenant un rire perlé à chaque trait d'esprit de mes hôtes, tous plus cultivés, sensibles et charmants les uns que les autres... Mon époux m'enlacera amoureusement par la taille en me glissant un mot doux, tandis que notre petit garçon, après m'avoir aidé à éteindre le feu d'artifice miniature ira se coucher sagement, accompagné de sa grand-maman, toujours disposée à s'occuper de son adorable petit-fils...
Au fond, peut-être que tout cela ne m'intéresse plus, peut-être que j'ai perdu le sens de la fête... Tout cela me semble quelque peu factice, vain, décevant... 
Lorsque j'étais enfant, nous avions l'habitude de nous réunir en famille, avec les oncles, les tantes, les cousins et les cousines, et nous partagions la dinde de Noël, les festins d'anniversaires, puis les enfants que nous étions alors courions partout dans la maison, nous inventions des jeux de toutes sortes, c'était une période vraiment heureuse de nos vies...
Mon petit garçon aime la fête... Pour son anniversaire, nous avons loué un château gonflable, et invité ses copains... Le bonheur illuminait son beau petit visage... 
Ma vie sociale s'est déplacée, elle n'est plus centrée sur moi, mais sur mon fils... C'est ainsi, et je ne le regrette pas. Mes amitiés reflètent ma vie, ce sont des parents, comme moi. Et ce n'est pas plus mal...